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Élodie Coppola jongle entre le CHU de Nantes et les pelouses de football

ActualitésPublié le 13 mars 2024

L’enseignante d’activités physiques adaptées à l'hôpital Saint-Jacques, dans le service de médecine physique et de réadaptation locomotrice et thoracique (MPR), est aussi une arbitre de football internationale. Portrait.

Élodie Coppola rêve d'être nommée arbitre pour les JO de Paris 2024. © Christiane Blanchard
Élodie Coppola rêve d'être nommée arbitre pour les JO de Paris 2024. © Christiane Blanchard

Le 5 mars 2023, Troyes reçoit Monaco en Ligue 1. Le long de la ligne de touche, avec son drapeau dans les mains, Élodie Coppola avale les kilomètres. Son rôle ? Signaler une position de hors-jeu et assister l’arbitre centrale du jour, Stéphanie Frappart. Ce match de l’élite du foot français est historique : c’est la première fois que le trio arbitral d’un match masculin est entièrement composé de femmes. « C’est un autre monde. En Ligue 1, il y a énormément d’enjeux, de pression médiatique », savoure celle qui a notamment arbitré un quart de finale de Ligue des champions féminine entre Barcelone et le Real Madrid, devant plus de 91 000 spectateurs (un record d’affluence à l’époque). Un souvenir gravé dans sa mémoire : « Il y avait une ambiance dingue, on se sent toute petite face à ce mur de supporters. »

« Redonner du souffle, de l’endurance, de la confiance »

En parallèle de son activité d’arbitre, « une véritable passion », Élodie est employée au CHU de Nantes, à Saint-Jacques, en tant qu’enseignante d’activités physiques adaptées dans le service de médecine physique et de réadaptation locomotrice et thoracique (MPR). Au quotidien, elle aide des patients atteints de pathologies respiratoires comme la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) ou de Covid long  : « On utilise les activités physiques comme outils de travail pour les réhabiliter. Ça peut être du vélo, de la course sur tapis ou même de la pétanque, du billard ou du tir à la carabine. On essaye de « déshospitaliser » la prise en charge. Ce qui m’anime, c’est de voir la progression de mes patients. De redonner du souffle, de l’endurance, de la confiance. » 

À 40 ans, du souffle et de l’endurance, Élodie Coppola en a à revendre. Afin d’être prête pour sa seconde vie d’arbitre, la Bretonne (elle est née à Douarnenez) s’entraîne près de 10 heures par semaine. Elle donne aussi des cours au Creps (Centre de ressources, d’expertise et de performance sportives) des Pays de la Loire et d’athlétisme à Thouaré-sur-Loire, là où elle vit aujourd’hui. Et où elle guette patiemment la liste des arbitres nommées pour officier lors des tournois de football des Jeux Olympiques de Paris 2024. Si elle a la chance d’être désignée, elle n’aura donc que quelques kilomètres à faire pour rejoindre le stade de la Beaujoire, théâtre de 8 matchs

À noter

Le portrait d’Élodie Coppola est à retrouver dans la rubrique Vous Agissez du magazine Nantes Passion d’avril (parution le 2 avril).